mardi 10 octobre 2017

ImMobilité à Bruxelles

En apprenant la fermeture du viaduc à Hermann-Debroux, plusieurs voix se sont élevées concernant le problème de la Mobilité dans notre région. Une photo a commencé à circuler dénonçant l'Immobilité à Bruxelles, en particulier le rôle des socialistes : Pascal Smet (sp-a), responsable au gouvernement à deux reprises de la Mobilité depuis 2003, et deux ministres-présidents du PS.

Si on remonte plus loin, on découvre qu'entre 1999 et 2003 c'est un autre membre du sp-a (Robert Delathouwer) qui était en charge de la "Mobilité" à Bruxelles et de 1989 à 1999 c'est Charles Picqué, et oui ce vieux dinosaure, qui était le ministre-président de la Région bruxelloise. Entre 1999 et 2004 ce sont les libéraux qui ont présidé la région.

Avant 1999 on ne trouve pas de "responsable de la Mobilité" au gouvernement bruxellois mais il y avait Didier Gosuin. Il aura été présent dans un gouvernement bruxellois de 1991 à 2004 : 13 ans avant de revenir en 2014. Didier Gosuin a été bourgmestre (l'est toujours) de la commune où se trouve le viaduc Hermann-Debroux depuis 1994.

Ajoutez à cela:
-des "Échevins de la Mobilité" dans chaque commune bruxelloise (mais aussi en périphérie)
-un Ring qu'on appelle Ring de Bruxelles et qui traverse des communes wallonnes et flamandes (soit deux autres ministres de la Mobilité: Vlaanderen et Wallonie)
-des histoires de péage urbain
-des voitures bientôt interdites
-un transport public coûteux (50€ par mois ou 2.50€ le trajet) et qui laisse à désirer et qu'il faut parfois cumuler avec un autre abonnement d'une autre société (De Lijn) tout aussi couteux
-des cyclistes qui en ont marre des automobilistes
-des automobilistes qui en ont marre des cyclistes
-un manque criant de zones de parking
-les embouteillages
-le nouveau métro et ses travaux dans le sous-sol bruxellois (pourquoi pas de l’aérien ?) qui vont durer jusque 2030, alors que dans d'autres régions on réfléchit à des moyens de transport révolutionnaires
-etc. etc. etc.

avec tout ça, les Bruxellois ont de quoi devenir fous, et ce à deux ans des élections dans la région bruxelloise.

Il faudra une révolution bruxelloise pour se sortir de ce marasme.


(résumé de l'émission QALU - Faut-il quitter Bruxelles ?)
Une des villes les plus embouteillées d’Europe voire du monde. Le coût de ces embouteillages quotidien a été estimé à 511 millions d’euros. Chaque matin, ce sont 340.000 véhicules de navetteurs qui entrent à Bruxelles et qui engorgent ses artères dont 70% viennent de Flandre. Beaucoup d’entreprises, installées à Bruxelles, s’inquiètent aussi des problèmes de mobilité (6 entreprises sur 10 évoquent la raison de la mobilité pour quitter Bruxelles à l’avenir (Agoria Bruxelles, parc d’entreprises technologiques qui fournissent 31.000 emplois). Les embouteillages d’aujourd’hui sont la conséquence des politiques de mobilité du passé (Céline Brandeleer, chercheuse centre d’études sociologiques université Saint-Louis). La petite ceinture était prévue pour une quantité de voitures 2 fois moins importantes qu’aujourd’hui et comme aucune adaptation n’a été faite depuis les années 60 (infrastructures non extensibles), on se retrouve avec des engorgements dans toutes les entrées de Bruxelles. Pour endiguer ce flot de voitures, il faut en priorité privilégier les transports en commun (Bus, tram, métro, train, vélo (station intermodale train/métro, train/ tram). Budget STIB de 520 millions € par an, ce budget est en diminution par rapport aux années précédentes. Ce budget risque d’être englouti pour les prochaines années avec la création d’une nouvelle ligne de métro traversant la commune la plus peuplée de Bruxelles, Schaerbeek. Claude Van Den Hove, auteur "le rail, clé de la mobilité à Bruxelles") : On fait un réseau (nouvelle ligne métro Schaerbeek) qui va coûter extrêmement cher mais qui ne possède aucune correspondance ni aucune possibilité de correspondance avec le réseau de surface. Pour lui, le tracé et surtout l’emplacement des stations n’est pas cohérent. La cage aux ours est un arrêt important mais on va se mettre à la rue wansijn à 350 m donc les gens ne font pas le transit entre les deux. Ça risque de rendre le métro inutile avec moins de 3.000 voyageurs et donc le coût exorbitant pourrait s’avérer être une dépense astronomique inutile, ce qui est quand même une aberration. RER vélo, pour la périphérie (ex : Louvain Bruxelles) bien développé en Flandre et vers Bruxelles mais en Wallonie, rien n’est prévu à ce niveau-là.

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